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Inherent Vice où la nébulosité d'une quête cachée selon Paul Thomas Anderson

Publié le par Shelby le Magnifik (Joe)

Inherent Vice où la nébulosité d'une quête cachée selon Paul Thomas Anderson
Inherent Vice où la nébulosité d'une quête cachée selon Paul Thomas Anderson

Inherent Vice, le 7ème film du grand Paul Thomas Anderson (PTA), adapté du livre "Vice Caché" de Thomas Pychon, fait beaucoup parlé de lui depuis sa sortie en salles sur le sol Français. 

En effet, ce dernier fait du cinéma en hommage à ses réalisateurs préférés, tels Martin Scorsese, Robert Altman, Hal Ashby ou encore George Stevens. Il a su réalisé des oeuvres cinématographique de renom dans le cinéma indépendant à l'image de ses mentors en réalisant des films magistraux et puissants comme  BOOGIE NIGHTS, MAGNOLIA, THERE WILL BE BLOOD ou encore PUNCH-DRUNK LOVE, en reprenant les figures de ses maîtres pour les intégrer dans sa propre forme. Mais au fur et à mesure qu’il a évolué dans sa carrière, Anderson a également compris l’intérêt de ne pas forcément se mettre en avant par rapport aux sujets qu’il traite, pas seulement pour favoriser l’immersion dans des époques et des univers rarement représentés à l’écran, mais aussi pour permettre à la critique hollywoodienne de s’accrocher à des repères reconnaissables et rassurants, même s’ils ne sont plus employés aujourd’hui. Par conséquent, même si Anderson était déjà reconnu par les journalistes comme un réalisateur talentueux, THERE WILL BE BLOOD lui a permis de décupler son aura en recopiant de nombreuses images de grands classiques hollywoodiens, afin de rappeler l’âge d’or des studios à une époque où le moindre blockbuster tend à appauvrir sa forme en multipliant les prises de vues en caméra à l’épaule. Néanmoins, Anderson a évolué au cours de sa carrière de réalisateur. Il existe un véritable fossé stylistique entre THERE WILL BE BLOOD et INHERENT VICE qui ne doit rien au changement d’époque (l’un se déroule dans les années 20, l’autre dans les années 70), de la même manière que les deux films ne ressemblent en rien (visuellement s’entend) au cinéma reconnaissable du PTA des débuts. 

INHERENT VICE ne ressemble en rien aux autres œuvres récentes d'Anderson, la cinématographie magnifiquement composée, et à couper le souffle qui remplit THERE WILL BE BLOOD et THE MASTER est remplacé par un aspect granuleux serré qui se concentre davantage sur les gros plans avec des plans fixes et des longs dialogues de la part des protagonistes du film. 

 Il est ainsi, fascinant de voir un peu à l'image de THE MASTER, comment Paul Thomas Anderson, rend un hommage à son réalisateur fétiche et mentor, le grand Robert Altman et notamment  son incursion dans le film noir revu et corrigé avec le film de ce dernier "LE PRIVÉ". Anderson reprend la forme du film d’Altman à son compte et achève de transformer INHERENT VICE en objet culturel reconnaissable, car marqué de bout en bout par ses influences facilement identifiables.  il y a quelque chose de profondément littéraire dans INHERENT VICE, car PTA retranscrit des passages entiers du roman dans son film, ce qui n’a rien d’étonnant puisque sa méthode de travail a consisté à recopier le roman à la lettre, puis à écrire le scénario sur cette base en y apportant des petites touches personnels. 

Intrigue embrouillée, personnages louches et dangereux, femmes fatales et humour pince-sans-rire : tous les éléments du genre répondent à l’appel, même si l’exercice de style consiste à les plonger dans un contexte radicalement différent, celui de l’Amérique des 70s, paranoïaque et contestataire.

 

 

Si Anderson aime à changer régulièrement de genre, de registre, d’époque et d’univers, on reconnaît tout de même sa patte. Originalité, rigueur et jeu d’acteurs remarquables, Anderson dirige à la perfection ses comédiens que l’on retrouve d’ailleurs souvent dans ses films. On retrouve ainsi Joaquin Phoenix, déjà présent dans The Master, et de nouveau personnage principal de Inherent Vice.

 

 

Le film se déroule en 1970, lorsque le mouvement hippie a été ralenti et quasiment mis à l'arrêt quand le président des Etats-Unis Richard Nixon et sa «majorité silencieuse» se sont emparés du pays.

Dans ce contexte, Joaquin Phoenix se glisse dans la peau de Larry Doc Sportello, un détective privé hippie, forcément exécré des autorités locales, qui a son bureau dans un hôpital.et qui fume de la marijuana à Los Angeles, au début des années 1970. Une ex-petite amie, du nom de Shasta Fay Hepworth (interprêté par Katherine Watherston)  vient briser sa routine en lui racontant entretenir une relation cachée avec un riche promoteur immobilier. L’épouse de ce dernier aurait proposé à Shasta de les aider, elle et son amant, à se débarrasser du mari, en le faisant enfermer dans un hôpital psychiatrique, afin de se partager le pactole. Jusqu’ ici tout va bien.

 

 

Se mettant sur la piste, Doc découvre rapidement que le promoteur immobilier Michael Z. Wolfmann (interprêté par Eric Roberts) et sa maîtresse Shasta ont mystérieusement disparus.

 

 

Le dernier à les avoir vus est un dénommé Glenn Charlock, mais Doc finit par tomber dans un coup monté, se réveillant à côté du cadavre de ce dernier, après avoir été assomé par une batte de baseball. 

 

 

Evidemment, lorsqu'il se réveille les flics sont présents et tout le monde a disparu, Doc se retrouve souspconné du meurtre de Charlock. 

Un pas derrière lui se trouve le lieutenant Christian «Bigfoot» Bjornsen (interpêté par l'excellent Josh Brolin) des forces policières de Los Angeles, qui rêve de devenir un enquêteur vedette, mais qui vient de passer à côté de la plaque dans l’affaire de meurtres reliés à Charles Manson.

Bigfoot en veut énormément à Sportello, car il méprise les hippies, et cherche par conséquent, tous les moyens pour emprisonner Sportello, fumeur actif de joints. 

 

 

Faisant appel à l'aide de son ami avocat,  Sauncho Smilax, Esq (Benicio Del Toro), qui finit par l'informer que Shasta aurait disparu sur "Croc d'or" un bateau de plaisance, où elle serait partie, Sportello découvre presque accidentellement  que "Crocs d'or" est un réseau de trafic d’héroïne dont les tentacules s’étirent jusque dans des milieux des plus improbables.

 

 

 

Demandant de l'aide à son amie, la Vice- procureur de district Penny Kimball (Reese Whitherspoon), Sportello se rend vite compte que cette dernière profite de la situation, et le balance au FBI. Ces derniers recherchent un de leurs informateurs Coy Harlingen (Owen Wilson), qui serait la dernière personne à avoir vu la fameuse Shasta. Se rendant au domicile de ce dernier, Sportello ne trouve que sa femme Hope Harlingen (la sublime Jena Malone), qui après lui avoir expliqué sa rencontre avec Coy sur un ton naturel mais hillarant exposant une rencontre dans des chiottes entre elle qui gerbait, et lui dans sa merde enfoui d'une chiasse comme pas deux, le délire devient plaisant. Sportello réagissant comme un dingue en voyant la photo de leur fils.

 

 

 

Finissant par retrouver Coy Harlingen, celui-ci lui explique qu'il ne peut pas rejoindre sa femme étant un indic, et impliqué dans une sorte de secte dirigé par des nazis et des dentistes, il se ferait tuer. 

Après plusieurs péripéties, dont la visite chez le Dr. Rudy Blatnoyd (Martin Shot) dentiste obsédé sexuel, qui abusera de la jeune Japonica  Fenway (Sasha Pieterse) une ancienne connaissance du Doc, une dépressive qu'il a aidé par le passé. Il apprend de Blatnoyd où se trouve le centre psychiatrique où était prévu d'être enfermé Wolfmann, espérant retrouver Shasta. 

 

 

Après des péripéties avec la police, raccompagné par Japonica, en compagnie de Blatnoyd, et complètement défoncés à la cocaïne, ils se font arrêter par une patrouille de police, qui les soupçonne d'être des complices de Charles Manson, car des Hippies. 

 

 

Résolu, bien que complètement défoncé, et constamment dans les vapes du fait de sa grande consommation de drogues douces. Doc  retrouve la trace de Wolfmann. Malheureusement; il comprend que ce dernier est de son plein gré dans un hôpital psychiatrique, qui masque en réalité une secte, tout ceci n'étant qu'un jeu de dupes, il retrouve Coy Harlingen, et prouve à Bigfoot que ce dernier est vivant. 

 

 

 

Saxophoniste ratée, Harlingen exprime à Doc son désir de pouvoir enfin partir, et de ne plus être tributaires ni des traficants de drogue (la secte), ni du FBi. 

Doc décide de se joindre à Bigfoot, afin de se venger de celui qui aurait tout manigancé, du faux enlèvement de Wolfmann, à l'implication du FBI et de la secte pour faire passer ce traffic de drogue, dans l'espoir de retrouver Shasta. 

 

 

Puck Beaverton nazi rencontré à la secte et Adrian Prussia, deux dangereux psychopathes ayant tout manigancer avec Wolfmann, seraient selon Penny Kimball les personnes recherchées. Mais le Doc se retrouve piéger, enchainé, et s'en sort in extrémis, pendant que Bigfoot vole toute la cocaïne du réseau, et laisse tout à Sportello, histoire de lui faire porter le chapeau, espérant qu'il se fera tuer. 

 

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Heureusement Sportello est sauvé par le père de Japonica, dont on apprend qu'il est en quelque sorte, le barron de ce réseau, et accepte de libérer enfin Harlingen à la demande de Doc, en échange de la livraison complète de la came. 

Harlingen retrouve sa femme et son fils, Doc retourne chez lui pensant être tranquille lorsque débarque Bigfoot absolument dégouté de cet échec, face au Doc. Il pète un plomb et mange toute l'herbe encore non coupée de Doc. Le symbolisme qu'il a laché prise lui aussi après une désillusion du système pour lequel il se battait, malgré avoir toujours été un faible. N'ayant pu venger son collègue face à ce système paranoïaque qui s'instaure, il devient à l'image de Doc déphasé. 

 

Shasta refait comme par miracle surface, expliquant qu'elle a quitté Wolfmann, un salaud qui l'utilisait comme une fille de joie, la traitant comme une chienne, durant trois jours sur ce mystérieux bâteau qu'est le "Croc d'or". Sauncho Smilax se débrouille pour que le bâteau soit racheté au nom de la propriété de l'Etat, l'argent sale de Wolfmann étant dévoilé.

 

 

Au final, qu'en est il de Doc Sporello, il a retrouvé sa Shasta, qui ne veut pas se réengager avec lui dans une relation, mais qui laisse l'ambiguité planer. Sporello a été comme qui dirait le dindon de la farce, et a subi tout ce jeu d'apparences, de manigances et de mensonges. 

 

Tout ça pour ça me direz vous ? Eh bien non, car certes le film subit malheureusement quelques longueurs mais le pari est réussi pour Paul Thomas Anderson.  

 

D'abord, niveau performance des acteurs, on se laisse surprendre par l’humour jusqu’alors indétectable de Phoenix. La performance de l’acteur apporte ce qu’il faut de subtilité au personnage de Doc qui aurait pu très vite devenir caricatural s’il avait été interprété par un autre. Le rôle du privé Doc Sportello, n'avait jamais été aussi léger, drôle et émouvant qu'ici, dans le rôle de ce détective complètement à l'ouest. 

Josh Brolin, en nouveau venu dans son univers déjanté, fait une composition jouissive de flic brutal, aux comportements plus qu'ambigus, ou Owen Wilson à total contre-emploi. Dans des seconds rôles, on retrouve des acteurs disparus de la circulation, venus ici pour revenir à nos mémoires, parfois juste le temps d'une scène : Martin Short, l'ex-star du Saturday Live, vu dans L'Aventure intérieure, méconnaissable en dentiste obsédé sexuel, ou bien l'acteur fétiche de Hal Hartley, Martin Donovan, ventripotent et tout-puissant. Sans parler d'Eric Roberts, dans un cameo inoubliable. Et de la myriade de naïades californiennes qui entourent Joaquin Phoenix, Jena Malone et Katherine Waterston en tête.

 

 

La vraie comédie dans le film provient du fait que Sportello est pris dans un complot qu'il peut à peine comprendre, et encore moins résoudre. C'est une délectation  de regarder Joaquin Phoenix tenter de trouver son chemin dans une époque qui n'est plus la sienne,  en essayant de résoudre le mystère élaboré,  

Tout s’embrume au fur et à mesure du nombre de joints que Doc s’envoie. L’onirisme prend le dessus, l’enquête avance d’elle-même sans que Doc n’intervienne vraiment.
Tout concorde et se rejoint, à tel point que Doc se note même en pense-bête sur son carnet : « Ne pas devenir parano ». Au fur et à mesure que l’enquête évolue, Doc enchaine les entretiens où chaque personnage finit par mentionner Shasta, l’ex qui le hante soudainement disparue en même temps que son amant. On pourrait même se demander si tous ces personnages ne seraient pas des matérialisations de la dualité de Doc, de ses questionnements quant à sa relation avec Shasta. Ces personnages seraient alors des représentations de son lui intérieur et antérieur. À tel point que l’indispensable voix-off féminine n’apparaît pas tant comme celle de l’une des petites amies de « Doc », mais bel et bien comme celle de sa conscience sereine.

 

 

Comme si  l'esthéthisme du film noir ne suffisait pas, il ya même une scène d'ombre dans un endroit sombre, ruelle sommaire pour vraiment montrer que la séance ouija, leur a permis de se retrouver eux même, au delà de tout l'esbrouffe de cette époque Flower Power. 

 

 

L’humour du film, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui des frères Coen, est juste malgré l’énormité des situations, et passe tantôt par les dialogues, par les rencontres hautes en couleurs, mais également par des détails visuels subtils. On se régale de ce détournement du film policier où Doc le hippie qui se défonce, est le héros pas commun d’une histoire pas commune.

 

 

Tous les échanges avec Josh Brolin et Benicio Del Toro sont hilarants. Chaque rôle de soutien semble avoir été rempli avec un A-lister parfaitement capable, de sorte que même les personnages les plus insignifiants sont intrigants à leur manière. Beaucoup de rires découlent de la physicalité de Phoenix, et il est incroyable ce qu'il peut accomplir avec un simple regard.

 

 

 

La photographie (quel travail de Robert Elswit !) dépeint à merveille l’ambiance doucement psychédélique de l’époque, et les personnages, tous plus improbables les uns que les autres, sont interprétés avec brio (Joaquin Phoenix et Josh Brolin en tête).

 

 

 

 

De manière générale, les hippies contestaient le matérialisme et le consumérisme des sociétés industrielles ainsi que tout ce qui y était lié. Ils rejetaient en particulier les valeurs associées au travail, à la réussite professionnelle et le primat des biens technologiques au détriment des biens naturels. Ils aspiraient à une sorte de fraternité universelle pour laquelle ils espéraient trouver idées et techniques dans des sociétés traditionnelles. 

 

Inherent Vice dresse également un portrait de l'Amérique post-hippies sur un mode ironique et désenchanté, le même que livrait live Robert Altman dans Le Privé. Biker nazis, militants Black Panthers, centre de désintox pour fils à papa, affairiste immobillier véreux, jeunes rebelles fugueurs, il est loin le temps du flower power et des illusions de 68 !

L'adoption du style hippie par des personnalités comme Charles Manson et sa « famille » de criminels, condamnés pour meurtres (dont celui de Sharon Tate) dans la région de Los Angeles, portèrent un coup fatal au « Peace and Love » du mouvement. L'Amérique choquée et une bonne partie des hippies eux-mêmes commencèrent à prendre des distances sans pour autant que le mouvement disparaisse tout à fait. Le passage aux « drogues dures » et la mort de Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison, entre autres, à la suite d'abus d'alcool, de médicaments ou par overdose contribua grandement à l'impression de chute. La défaite des armées américaines au VietNam, le COINTELPRO (1956-1971) (Counter Intelligence Program) , programme de contre-espionnage du FBI sous la direction de John Edgar Hoover qui enquête sur les organisations politiques dissidentes aux Eats-Unis. Les cibles du COINTELPRO étaient les organisations qui comportaient des éléments politiquement radicaux, allant de groupes révolutionnaires (Weatherwomen, Black Panther Party) aux activistes non-violents des droits civiques (Southern Christian Leadership Conference, les AmérindiensJean Seberg, et Marthin Luther King), en passant par les groupes violents et racistes comme le Ku Klux Klan ou le Parti Nazi Américain)Richard Nixon et l'affaire du Watergate  sont passés par là. Le thème majeur de ce film étant la vision paranoïaque et contestataire du monde.

C'est tout le prix du film de réactiver une époque dans ses moindres détails, avec un talent incroyable, au niveau de la lumière et des costumes notamment. Auquel contribue significativement le score de Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, désormais compositeur attitré de Paul Thomas Anderson, pour sa 3e collaboration d'affilée. Et qui contient des morceaux de Can, Neil Young ou Minnie Riperton. 

 

Il ya quelques séquences que la réalité de courbure et la sensation hallucinatoire, ne peuvent nous assurer que nous ne sommes jamais tout à fait sûr de ce que Sportello est vraiment entrain de voir. Les paroles de Pynchon sont portées à l'écran à travers la narration par le chanteur folk excentrique Joanna Newsom dont les rêveries ne font que s'ajouter à toutes les incertitudes. Le récit est volontairement confus et déroutant, car le public voit les choses du point de Sportello mais est ce si fiable de vue ? 

 

Inherent Vice reste pour moi, un très bon film bien retranscrit sur les maux de cette période post-hippie, filmé avec virtuosité, et nous amenant à nous poser des questions d'ordre métaphysique, mais je conçois qu'il est difficile de "lâcher prise" pour bien comprendre la pertinence du propos. Par ailleurs, le film souffre d'un rythme avec malheureusement des longueurs sans réelles importances, car 2h30 cela peut décourager beaucoup de spectateurs. Au final, je dirais que ce n'est pas le meilleur film de Paul Thomas Anderson, il n'en reste pas moins l'un des plus aboutis esthétiquement parlant. Ma note 7,5/10 

 

Citation : « le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. la vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » Winston Churchill

 

 

 

 

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M
Brillante critique, je ne pense pas que je vais pouvoir me débrouiller aussi bien, tu le sais ;) PTA se révèle un réal des plus intriguant mais des plus intéressant, il me tarde de découvrir son prochain film et peut-être enfin comprendre cette obsession qui le travaille, à savoir la manipulation.<br /> Vu la qualité de tes billets, j'imagine parfaitement tout le boulot que tu accomplis et je reste scotchée (une nouvelle fois) et admirative par ton esprit analytique :) <br /> Bonne fin d'après-midi et à très vite. Bisous. Mina :)
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S
Merci ma Mina, c'est vrai que cela me demande pas mal de temps pour "monter" toute cette critique avec les illustrations adéquates, les gifs etc... mais j'y prends plaisir car je vois que mon travail est apprécié, et comme c'est un film que j'ai bien aimé (loin d'être creux comme beaucoup s'y sont arrêtés), j'ai pris plaisir à donner mon ressenti. Et Joaquin est vraiment excellent. A très vite ma comparse cinéphile. Bisous Joe.
C
Superbe critique avec un mélange de rétrospective, de référence et de points de vus cinématographiques et contextuels ! Tu expliques super bien le déroulement de l'histoire, j'avais compris cette histoire, sauf le sens caché de la scène ou Brolin défonce la porte et bouffe l'herbe de Doc, tu m'as éclairé sur ce point :) Comme tu l'as dis j'ai plus un point de vue rationnel sur ce film, mais je trouve ta vision des choses plus que bonne, je revois le film d'une autre manière mais sans pour autant me détourner de mon opinion général. Après je ne vois pas les personnages comme des entités mystiques de l'inconscient "fumeux" de Doc, je vois ça plus sur un plan réaliste. Ce type qui mène une enquête qui le dépasse, et finit malgré lui par arrivé au bout de se périple sans avoir vraiment compris comment il a fait. Je vois ça plus comme cela, mais c'est ce que tu as dis en le formulant de bien meilleure façon ^^ <br /> En tout cas j'adore ton style d'écriture, brève rétrospective du réal', décryptage de l'histoire, ton point de vue sur son sens, avis sur la performance des acteurs, sur le style de mise en scène, éclaircissement sur le contexte politique, puis avis final. Parfait Joe ! J'ai hâte de voir ton blog se développer !
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C
Du coup je t'ai mis en lien sur mon blog, un tel travail mérite d'être relayé !
S
Merci beaucoup Alex, c'est un travail qui demande du temps j'en conviens, mais j'aime à analyser et comprendre absolument ce que je regarde, alors quoi de mieux que de le faire partager dans un respect mutuel avec de bons cinéphiles tels que toi, 007bond, ou Mina ;)